Une vie nouvelle, inlassablement répétée
Dans la grande histoire du papier, tout commence par sa principale matière première : la pâte de bois. Le bois est une source renouvelable1 – et donc inépuisable – de matières qui proviennent de forêts dont la gestion est de plus en plus certifiée durable. L’autre matière première, ce sont les vieux papiers. Ce ne sont pas des déchets, mais une matière première aisément recyclable pour la fabrication de papier neuf. Ces deux produits sont l’alpha et l’oméga du caractère écologique de la filière du papier.
La filière du papier est pionnière dans l’économie circulaire. Et elle évite autant que faire se peut, un recours non nécessaire aux à matières premières d’origine forestière. Dans une économie linéaire classique, où le rôle principal est joué par les matières fossiles, la vie d’un produit prend fin au terme de son usage initial. Ce n’est pas le cas du papier ni du carton. En Europe, il est recyclé à 72 %, ce qui fait des Européens les champions du monde du recyclage2. En Belgique, on collecte chaque année environ 1,7 million de tonnes de vieux papiers et cartons3. Seuls 20 % ne sont pas disponibles pour être recyclés: les consommateurs ne jettent évidemment pas tous leurs papiers. C’est le cas des livres, des photos, des documents importants ; par ailleurs, certains types de papier, en particulier à usage ménager ou destinés à l’hygiène corporelle, ne sont tout bonnement pas recyclables4.
Plus de la moitié des fibres nécessaires à la fabrication du papier provient des vieux papiers5 ; le reste provient de fibres de bois neufs, dans une proportion nécessaire pour garantir la qualité des nouveaux papiers et cartons. Les fibres de bois ne peuvent être recyclé qu’entre 2 et 5 fois. On doit donc régulièrement ajouter des fibres fraîches dans le cycle du papetier6. Au terme de son cycle de vie, le papier, composé de matières premières végétales, est également en peu de temps biodégradable. Les déchets ou sous-produits de la production de papier sont déjà valorisés à concurrence d’environ 95 %. Certains sous-produits sont utilisés comme amendement calcaire en agriculture, d’autres sont même valorisés sous forme de litière pour chats7.
L’emploi de fibres renouvelables et de papiers et cartons recyclés ne sont pas les seuls éléments qui contribuent à l’impact positif du papier sur l’environnement : consommation d’eau et d’énergie constituent aussi deux points d’attention pour lesquels la filière du papier s’efforce de réduire son empreinte écologique.
- Forum Service Public Fédéral Santé Public, Sécurité de la Chaine Alimentaire et l’Environnement. (2016). Le bois, un matériau respectueux de l’environnement. Consulté le 10 septembre 2020 sur https://www.health.belgium.be/
- European Paper Recycling Council. (2020). European recycling rate increased to 72% in 2019. Consulté le 10 septembre 2020 sur https://www.paperforrecycling.eu/
- Cobelpa. (s.d.). Le recyclage des vieux papiers. Consulté le 10 septembre 2020 sur http://www.cobelpa.be/
- Paper Chain Forum. (2017). Papier : Mythes et Réalités. Bruxelles, Belgique : Paper Chain Forum.
- CEPI. (2018). Key statistics 2017. Consulté le 14 juillet 2020 sur https://www.cepi.org/
- Cobelpa. (s.d.). Le recyclage des vieux papiers. Consulté le 10 septembre 2020 sur http://www.cobelpa.be/
- inDUfed. (2017). Verre et Papier Pionniers de l’économie circulaire. Bruxelles, Belgique : Firmin François.